Thursday, December 29, 2005

The Strokes "First Impressions Of Earth", des riffs et des riffs

Les cinq New-Yorkais de The Strokes sortent leur troisième opus en ce début d'année 2006. Il faut bien avouer que le très bon "Is This It" avait révolutionné le monde du rock, dehors les réverbes et claviers pompeux, deux guitares aux riffs électriques, une voix déglingo et un "staaa-yle" pour le moins vintage, jeans moulants, Converses, coupes seventies... bref, de quoi filer un bon coup de vieux à nos "stoneux" Mick et Keith.
L'ouverture est assez extraordinaire, l'album commence par l'excellent titre "You only live once", les lignes de basse sont bien placées, les riffs hargneux, le tout est très bien orchestré, dans la lignée de ce dont nous a habitué le quintet. La suite, en revanche, est plus expérimentale, après le bizarre "Juicebox", quelques titres tranchent vraiment avec l'esprit du groupe, Julian Casablancas se permettant même quelques timides envolées à la Matthew Bellamy. "Ask me anything", entièrement au violoncelle, confirme l'impression de volonté d'évolution, les derniers titres restant un peu plus "strokisés".
Les cinq américains au son très british signent là un bon disque, meilleur que le deuxième "Room On Fire" assez pâle, mais pas transcendant non plus. La production, quant à elle, est très bonne, les guitares ressortent à merveille du mix, leur nouvel ingé son a fait du bon travail. Le troisième album, toujours un challenge difficile à relever, fut l'occasion pour eux de se "moderniser" sur quelques titres et nous montrer autre chose. La tournée enverra, à coup sûr, la banane !

Wednesday, December 28, 2005

Damien Rice "O", splendide


C'est en effet un peu tard, que je décide de vous parler du premier album du compositeur irlandais Damien Rice qui va sortir au printemps son second opus.
"And so it is, juste like you say it would be, life goes easy on me..." est l'entrée en matière du film Closer, film de Mike Nichols. Juste après la séance, je me précipite sur google et découvre l'interprête de ce sublime morceau, il s'agit de Damien Rice. Je me procure le disque et... la claque.
10 morceaux de guitare acoustique oscillant entre douceur et colère, entre poésie et mélancolie, sous quelques lignes de violoncelle. L'entrée en matière, "Delicate" nous plonge dans l'univers du bonhomme, une batterie et une basse discrètes, une guitare sèche et du violoncelle. Le merveilleux titre "The Blower's Daughter" nous arrive comme une révélation, la voix de Lisa Hannigan apportant un côté touchant à la réalisation.
Les titres s'enchainent comme par magie, "Older Chests", "Amie", "Cold Water" jusqu'à cet étrange "I remember" où Damien laisse éclater sa colère dans un vacarme éblouissant. Puis, pour terminer ce disque, le magnifique "Eskimo", en ternaire, où notre irlandais nous parle de ses peines juste avant le superbe crescendo final relayé par une diva, vous terminez ce disque au beau milieu d'un opéra.
L'authencité à l'état brut, comme le son de ce disque sans fioritures, couvert de cordes mais à aucun moment grandiloquent, qui vous transportera dans un monde mêlé de poésie et d'amertume.
Un grand album d'un artiste malheureusement trop méconnu.

Chris Stills, le "fils à maman"


Lors du concert de Tom McRae à l'Olympia en novembre 2005, j'ai eu le bohneur de découvrir Chris Stills le fils du chanteur de country américain Stephen Stills et de notre Véro nationale, Sanson bien sûr. La notion de famille doit être très importante pour le jeune homme, car la maman est solidement installée au milieu au balcon, au 1er rang, équipée de lunettes très "bonoesques".
Je jette un oeil sur le matériel, des superbes guitares (folk Gibson, SG std,...) bref, le père Noel a été généreux...
Mais le problème est vite apparu lorsque le concert a commencé, nous avons donc eu le plaisir d'écouter presque une heure de chansonnettes ringardes pour midinettes. Des morceaux correctement joués, heureusement d'ailleurs, mais d'une niaiserie assez consternante. Quelques solos de Gibson sur 2 cordes, de la petite soupe en pseudo picking orné de textes grotesques... et... des commentaires entre les morceaux assez déconcertants !!
"Ouais, j'étais l'autre soir avec Jean-Louis Murat, et on a écrit ce morceau ensemble" ou un magnifique "Yeahhh, je viens de Califowwwnie mais j'ai choisi la France".
Plus les morceaux s'enchainaient, et moins tout cela devenait supportable à vrai dire.
Et... le clou du spectacle, un morceau au piano electrique chanté carrément comme sa tendre "mo-man", avec une "voiaaaaaa-hi-aaaa" pour le moins agaçante.
Non, trop c'est trop.
Heureusement après cette heure de supplice digne d'un concert de Lara Fabian ou de Loup Garou (Imaginez un peu...), est apparu Tom McRae, notre petit Anglais talentueux qui nous a offert une superbe prestation, pleine de générosité, de sensibilité et d'émotions.
Pendant ce temps-là, Véro avait quitté les lieux, l'envie d'enlacer son rejeton ou... peut-être aussi, l'appel du litron... Bref, offrir l'Olympia à ce trou-du-cul sans talent est un crime.
Dono