Sunday, April 23, 2006

David Gray - Un "Slow Motion Tour" de toute beauté !

Huit années se sont écoulées depuis la sortie de l'album "White Ladder", le songwriter britannique n'en était pas à son premier essai, mais c'est grâce à cet opus au son intimiste que l'Europe découvrit sa voix au timbre si particulier. Après un "A New Day At Midnight" particulièrement décevant, David Gray remettait le couvert en cette fin d'année 2005 pour nous livrer un "Life In Slow Motion" merveilleux, alternant ballades folk et complaintes au piano, le tout agrémenté de cordes et d'arrangements soyeux.
Me voici donc, le 23 janvier 2006 devant le Bataclan, dans le but de découvrir en live des morceaux passés en boucle ces dernières années. Deux guitaristes flamenco particulièrement doués en première partie, puis notre David se présente sur son piano droit et nous chante "Alibi", l'entrée en matière du dernier album. Le son est splendide, la voix parfaite, le piano profond. Notre Irlandais enchaîne les morceaux avec une précision déconcertante, arborant au passage une éblouissante Martin&Co D45. Le batteur Clune, affublé comme à son habitude d'une étrange chemise hawaïenne, déborde d'énergie. Tim Bradshaw est toujours là, tiré à quatre épingles, manipulant claviers, guitare (une belle Fender Jazzmaster) et lap steel, ainsi que le bassiste Rob Malone. Caroline Dale, qui accompagne aussi David Gilmour (dvd unplugged notamment), est solidement installée au violoncelle... électrique au son un peu trop... électrique, dommage. Enfin le guitariste Dave Nolte distille des arpèges bien sentis. La section rythmique est parfaite.
La salle s'embrase subitement lorsque David s'installe au piano et commence "Please Forgive Me". Le public est branché sur 220V. Le superbe "Night Blindness", au nappes ennivrantes, est particulièrement réussi. Ensuite le concert prend un peu de longueur, parmi quelques bons titres, quelques ballades peinent à vraiment faire décoller le concert. Puis... "This Years Love", un grand moment d'émotion, la voix est merveilleuse, les accords sont plaqués lentement sur les touches, donnant au morceau un caractère profond, magique. Ensuite "Babylon". Et là, l'explosion, toute la salle reprend le refrain, pendant ce temps là, David se marre... "Let go your heart, Let go your head, And feel it now, Babylon, Babylon...". L'énergique "Friday I'm In Love" viendra clôturer un concert réussi.
L'achat du tout récent dvd s'impose, pour la raison toute simple qu'il est splendide.

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